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Soin visage

LA ROSACÉE

Une rosacée doit toujours faire l’objet d’un examen dermatologique et, le cas échéant, être traitée. En outre, il peut s’avérer utile d’apporter quelques changements à sa routine de soin de la peau. Pour en savoir plus, lisez notre article.

Informations vérifiées et rédigées en coopération avec Sarah Schunter, docteure en biochimie à Munich.

Si des soins peuvent soulager et améliorer certains états et affections de la peau, l’examen médical reste la priorité en cas de doute ou de maladie cutanée avérée. En effet, il n’y a que les dermatologues pour poser un diagnostic valable et, le cas échéant, mettre en place un traitement médicamenteux approprié.

En bref : la rosacée

  • La rosacée est une maladie cutanée chronique qui évolue par poussées. Elle n’est pas contagieuse.
  • Elle se caractérise par des rougeurs (érythrose) et des inflammations sur le visage.
  • Son origine n’a pas encore été entièrement déterminée.
  • En cas de rosacée, il est recommandé de miser sur des produits apaisants et non irritants.

Qu’est-ce que la rosacée ?

La rosacée est une maladie cutanée chronique qui se manifeste principalement sur le visage, souvent de manière symétrique. Dans de très rares cas, d’autres parties du corps sont touchées. Non contagieuse, cette affection est probablement due à une prédisposition (génétique). En France, 2 à 3 % de la population adulte souffre de rosacée. Le verbe « souffrir » n’est d’ailleurs pas employé au hasard. La rosacée peut être difficile à vivre pour les personnes concernées, car elle est très visible, surtout dans les derniers stades. À l’inverse, comme elle passe parfois relativement inaperçue au début, peu font le lien entre leurs rougeurs récurrentes et une rosacée.

Symptômes de la rosacée

  • Rougeurs irrégulières et diffuses sur les joues, le nez et le front
  • Inflammations
  • Papules et pustules douloureuses
  • Peau sensible présentant des brûlures et des démangeaisons

Les symptômes surviennent habituellement par poussées et dépendent de la gravité de la pathologie. Apprenez à reconnaître les différents stades de la rosacée dans la partie « Quels sont les stades de la rosacée ? » de notre FAQ.

Que faire ?

Avant toute chose : en cas de suspicion de rosacée, consultez votre spécialiste. En effet, il n’y a que les dermatologues pour poser un diagnostic fiable et, selon le stade de la rosacée, vous proposer des mesures thérapeutiques adaptées, dont des traitements médicamenteux, y compris au laser. Une guérison complète est toutefois impossible.

Par ailleurs, vous pouvez ralentir la progression de la maladie et réduire les poussées activement, par exemple en évitant délibérément certains facteurs déclenchants (exposition au soleil ou à la chaleur, consommation d’alcool ou de tabac, stress). Certaines règles méritent également d’être respectées en matière de soins de la peau.

Quelle routine adopter ?

En cas de rosacée légère, les symptômes peuvent être facilement maîtrisés grâce à des soins adaptés. Parfois, il est même possible de stopper son aggravation. Voici les points principaux à retenir :

  • préférez les nettoyants doux : si possible, ne nettoyer votre peau que le soir à l’aide d’un produit doux. Le matin, un peu d’eau suffit généralement. Bannissez brosses, lingettes en microfibre et autres accessoires ;
  • optez pour un sérum anti-inflammatoire et apaisant : à base, par exemple, de panthénol, d’allantoïne, de bisabolol, de madécassoside (herbe du tigre) ou encore d’acide azélaïque. Également utilisé en dermatologie, ce dernier est considéré comme l’un des actifs les plus efficaces contre la rosacée ;
  • faites attention aux peelings : oubliez les peelings mécaniques contenant des particules. Et même si vous les tolérez, il convient d’y aller doucement avec les peelings chimiques et enzymatiques et d’opter pour des produits sans parfum ni alcool ;
  • ne choisissez pas n’importe quelle crème hydratante : misez sur les formules douces, sans parfum ni fragrances. Elles réduiront les démangeaisons, atténueront les rougeurs et fourniront à la peau souvent sèche des nutriments essentiels ;
  • évitez les substances irritantes : pas de nettoyants ou peelings mécaniques, pas de fragrances ou de parfum et pas d’alcool, d’huiles essentielles ou de conservateurs irritants. Même l’urée, habituellement si bienfaisante, peut être responsable de sensations de brûlure chez les personnes souffrant de rosacée ;
  • portez une protection solaire : avec un FPS d’au moins 30, et ce tous les jours. Et fuyez l’exposition directe au soleil !

Soins de la peau en cas de rosacée

Quelles en sont les causes ?

À ce jour, l’origine de la rosacée n’a pas été entièrement déterminée. Elle est probablement due à une prédisposition génétique ayant des répercussions sur la formation des nouveaux vaisseaux sanguins. Il semblerait que d’autres facteurs (immunitaires, microbiotiques, ou neurologiques) entrent en interaction.

Si les causes restent mystérieuses, il existe cependant quelques facteurs de risque ou déclenchants qui favorisent l’apparition d’une rosacée, notamment :

  • une exposition intense et prolongée au soleil (rayonnement UV) 
  • la chaleur, les températures élevées, les bains et douches chaudes, les séances de sauna 
  • certains cosmétiques et soins, contenant par exemple des huiles essentielles, du parfum, de l’alcool, des extraits de plantes ou de puissants agents nettoyants (tensioactifs) 
  • les boissons chaudes comme le café et le thé, mais aussi l’alcool, le tabac et les aliments épicés 
  • le stress ou toute autre charge émotionnelle

FAQ Rosacée

Quelle est la différence entre la rosacée et la couperose ?

La rosacée est souvent assimilée à la couperose, notamment parce qu’au stade précoce, la limite entre l’une et l’autre peut sembler floue. Il s’agit pourtant de deux affections fondamentalement différentes : la rosacée est une maladie inflammatoire chronique de la peau ; la couperose, elle, vient avant tout d’une faiblesse du tissu conjonctif.

Il est toutefois possible que rosacée et couperose apparaissent en même temps. En effet, l’affaiblissement progressif du tissu conjonctif et des parois vasculaires risque de déclencher des réactions inflammatoires, symptômes caractéristiques de la rosacée. C’est la raison pour laquelle la couperose est parfois considérée comme une forme précoce de rosacée. La couperose n’entraîne toutefois pas nécessairement une rosacée.

Que faire contre les rougeurs de la rosacée ?

Les mesures préventives telles que l’adoption d’un mode de vie sain en évitant les facteurs déclenchants connus et en privilégiant les soins doux sont ce qu’il y a de mieux contre les rougeurs.

En cas d’érythrose aiguë, des remèdes maison comme des compresses de thé noir peuvent également s’avérer utiles. En effet, les tanins présents dans le thé ont un effet astringent : en d’autres termes, ils resserrent la peau et les vaisseaux sanguins. Ils ont également un effet analgésique et anti-inflammatoire et accélèrent la cicatrisation. Certains soins sont également composés d’ingrédients aux vertus semblables. De plus, il existe de nombreux produits spécialement formulés pour la rosacée et censés atténuer les rougeurs.

Outre une routine adaptée, le maquillage reste une bonne solution pour dissimuler les rougeurs. Il est préférable de l’appliquer avec les doigts ou à l’aide d’une petite éponge, les pinceaux risquant d’irriter la peau rosacée.

Quels sont les stades de la rosacée ?

Stade préliminaire : la forme vasculaire

Lors de bouffées de chaleur ou « flushes », des rougeurs typiques apparaissent soudainement, avant de s’estomper assez rapidement. La plupart du temps, ce sont les joues, le nez, le menton et le milieu du front qui sont touchés. Toutefois, selon les individus, cela peut s’étendre au cou, à la poitrine ou à la nuque.

De nombreuses personnes concernées ne font souvent pas le lien entre ces rougeurs et une rosacée au stade préliminaire. Il peut être judicieux de faire examiner des rougeurs récurrentes sur votre visage par votre dermatologue.

Stade 1 : la forme erythémato-télangiectasique

Si le terme n’est pas simple à prononcer, il est assez aisé de se souvenir de ses signes distinctifs : les rougeurs persistent, contrairement au stade précédent, et de petits vaisseaux deviennent visibles, notamment au niveau des joues. Mais ce stade ne constitue pas seulement un grave préjudice esthétique. La peau peut alors brûler, démanger, piquer et est souvent sèche et squameuse.

Stade 2 : la forme papulo-pustuleuse

À ce stade de la maladie, des papules et pustules apparaissent en plus des rougeurs permanentes, accompagnées parfois d’un gonflement (lymphœdème). Les symptômes ne régressent souvent qu’au bout de plusieurs semaines et il n’est pas rare qu’ils soient d’abord confondus avec ceux d’une acné – d’où le nom d’« acné rosacée » utilisé autrefois à tort.

Stade 3 : la forme hypertrophique

Le dernier stade de la maladie, très particulier en raison de ses protubérances charnues, se caractérise par une très grande prédominance masculine. Appelé « nez en fraise » dans le langage courant et « rhinophyma » par les spécialistes, il a des répercussions psychologiques considérables sur les sujets concernés.

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Dr Sarah Schunter, biochimiste

À propos de l’auteur

« Comprendre comment les ingrédients cosmétiques agissent, c’est faire le premier pas vers des soins de la peau efficaces », explique le DR S. Schunter, biochimiste. Titulaire d’un doctorat en biochimie, elle aime décrypter les listes d’ingrédients souvent énigmatiques des produits de soin de la peau : que contiennent-ils et comment agissent-ils ? Elle en est convaincue : grâce à ces connaissances, il est possible de déterminer le soin adapté à chaque type et état de peau.

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Références bibliographiques  

  1. Zhang H et al., Rosacea Treatment: Review and Update. Dermatol Ther (Heidelb). 2021 Feb;11(1):13-24.
  2. Zuuren EJ, Rosacea. N Engl J Med. 2017 Nov 2;377(18):1754-1764.
  3. Anzengruber F et al., Swiss S1 guideline for the treatment of rosacea J Eur Acad Dermatol Venereol. 2017 Nov;31(11):1775-1791.